D'après LE PETIT ROBERT (les mots sont soulignés par nous):
«Informatique: (1962)
Science du
traitement de l'information; ensemble des
techniques de
la collecte, du tri, de la mise en mémoire, du stockage, de la
transmission et de l'utilisation des
informations
traitées automatiquement à l'aide
de programmes
(=> logiciel) mis en oeuvre sur ordinateurs.»
Faisons quelques remarques à propos de cette définition:
Comme pour le mot optique, le mot informatique a deux sens: c'est une
science et c'est une technique. Mais alors, doit-on enseigner la
science ou la technologie (d'après LE PETIT ROBERT, le sens de ce mot est
« Théorie générale et études spécifiques (outils, machines,
procédés...) des techniques. »)? En Deug Mias, nous enseignerons les
deux aspects, le premier expliquant le second et le second rendant
plus concret le premier.
On peut partir du sens commun (écouter les informations...) et faire
quelques remarques:
-
on consulte un bulletin d'informations pour apprendre des
connaissances nouvelles;
- si c'est un bulletin en japonais...
- certains livres d'informatique ne nous apprennent rien, car nous savons
ce qu'ils disent.
Ainsi, il ne faut pas confondre connaissance et information, même si ces
deux notions sont liées. En fait, il faut séparer la forme (qui peut être du
texte, des images, des sons...) de sa signification et le mot information
correspond à la forme: en informatique, nous manipulons du formel.
Cette information peut être traitée (manipulée). Par exemple, si on
connait le nombre d'étudiants inscrits en DEUG MIAS première année
et le nombre maximal d'étudiants par groupe de TD, on peut coder ces
connaissances par deux nombres écrits en base dix et on peut, par un
traitement formel, calculer combien il faut de groupes de TD.
On peut représenter ce processus par le schéma suivant:
Dans le sens commun, nous avons vu que nous parlions d'information nulle
(pour dire que l'information n'apporte rien). Ainsi, il semblerait que l'on
puisse quantifier l'information. C'est bien le cas comme l'a montré
Shannon dans sa théorie de l'information.
« informations traitées automatiquement à l'aide de programmes (=>
logiciel) mis en oeuvre sur ordinateurs »
Système d'exploitation:
il existe, parmi les programmes présents dans un ordinateur, des
programmes qui permettent de gérer ce dernier. Par
exemple, lorsque vous appuyer sur une touche du clavier, vous envoyez
une information à l'ordinateur et il faut que ce dernier traite cette
information. Il est clair que ces programmes sont fondamentaux puisque
tout passe par eux. L'ensemble de ces programmes constitue ce que l'on
appelle le
système d'exploitation.
En DEUG, nous travaillerons sous deux systèmes d'exploitation:
-
Unix (Linux) au premier semestre,
- Windows au second semestre.
Logiciels:
pour manipuler des informations à l'aide d'un ordinateur, il faut une
description précise du traitement à effectuer: c'est un
algorithme. De plus, tout algorithme doit être écrit dans un
langage << compréhensible par les ordinateurs >>: c'est un
programme.
En fait, il n'existe pas de langage compréhensible par les
ordinateurs!
-
il existe des langages machines qui sont compréhensibles par
un type d'ordinateur,
- ... et complètement incompréhensibles par l'humain.
Définition:
le
processus d'évaluation
permet de produire de l'information (informations résultats) à partir
-
d'un texte qui décrit un traitement (on dit le source du
programme),
- d'informations consommées (informations données).
Le processus d'évaluation se décline sous deux formes:
Remarquons qu'avec la définition que nous avons donnée, ce processus
d'évaluation est aussi à la base de la compréhension de ce que sont
les évaluateurs (interprètes ou compilateurs) inclus dans les
applicatifs (texteur, tableur...).
Pour concrétiser les notions que nous voulons étudier dans ce cours,
nous utiliserons un langage de programmation (Scheme) et, pour «passer
sur machine», nous utiliserons un environnement Scheme, qui comporte,
entre autres, un évaluateur (DrScheme).
Un programme Scheme -- rappelons que c'est un texte -- est appelé
expression. Autrement dit, une
expression est un programme qui,
après exécution, fournira une valeur (unique).
Avant d'expliquer comment sont écrites les expressions, nous voudrions
parler des
commentaires: les sources des programmes doivent
être analysés par l'ordinateur (cf. processus d'évaluation) mais ils
doivent aussi être lus par des humains (l'enseignant en ce qui vous
concerne, d'autres membres de l'équipe dans l'industrie et, dans tous
les cas, le programmeur lui-même). Pour que ces sources soient
lisibles (compréhensibles) par des humains, il est indispensable de
rajouter du texte qui aide l'humain et qui n'est pas pris en compte
par l'ordinateur: ce sont des commentaires.
En Scheme, un point-virgule indique le début d'un commentaire qui
continue jusqu'à la fin de la ligne. Par exemple:
;;; aire-disque: Nombre -> Nombre
;;; (aire-disque r) rend l'aire d'un disque
;;; de rayon r
(define (aire-disque r)
(* 3.1416 r r)) ; ou encore (* 3.1416 (* r r)))
Notons enfin que, par convention, le nombre de point-virgules indique
le genre de commentaire. Nous préciserons ces conventions dans les
cours suivants.
Le langage permet de manipuler les constantes entières, flottantes,
chaînes de caractères,
booléennes... -- par exemple la constante entière
42,
flottante
2.3,
la constante chaîne de caractères
"Anne",
la valeur booléenne vraie
#t, la valeur
booléenne faux
#f (qui sont affichées, dans de nombreux niveaux
de DrScheme, comme
true et
false) et, aussi des
fonctions primitives comme
+,
* ...